TECHNIQUE DE CHEF

Publié le par Edouard Bodin

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NAPOLEON 1er


         «Les grands orateurs qui dominent les assemblées par l'éclat de leur parole sont, en général, les hommes politiques les plus médiocres: il ne faut pas les combattre par des paroles, ils en ont toujours de plus ronflantes que les votres; il faut opposer à leur faconde un raisonnement serré, logique; leur force est dans le vague, il faut les ramener dans la réalité des faits: la pratique les tue.»

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B
Pour conclure cet échange sur le personnage de l'Empereur, je me plais à citer Jacques Bainville:<br /> "Au fond, de même que ses soldats aimaient en lui leur gloire et leurs souffrances, les hommes s'admirent en Napoléon. Sans égard ni aux événements qui lui avaient permis de se porter si haut, ni à la science consommée avec laquelle il avait saisi les circonstances, ils s'étonnent qu'un mortel ait réussi une pareille escalade. S'il nétait que le soldat heureux devenu roi, il serait un entre mille. L'Empire romain, le monde asiatique regorgent de cas comme le sien. Mais le sien est unique aux temps modernes et sous nos climats. Un officier d'artillerie qui, en quelques années, acquiert plus de puissance que Louis XIV et coiffe la couronne de Charlemagne, de telles étapes brûlées à toute vitesse, ce phénomène parut, à juste titre, prodijieux au siècle des lumières, dans une Europe rationaliste, en France surtout où les débuts des autres "races" avaient été lents, modestes, difficiles, où des anciennes dynasties avaient mis plusieurs générations à se fonder. Les contemporains de Napoléon n'étaient pas moins éblouis de la rapidité que de la hauteur de son ascencion. Nous le sommes encore."
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B
Tout en essayant d'être d'une conscision et d'une clarté tatillonne, je vois que mon commentateur s'enferme dans une argumentation redondante. Comme vous dite, le choix importe peux. Et bien pas pour mois! Rien n'est neutre dans la vie, et encore moins les réferences que l'on prend... Et puis je vous dirais que la citation en elle même manque de pertinence. Ce n'est que du verbiage... On ne s'y arrête juste à cause de l'auteur. Ce fossoyeur n'a été grand que dans la mesure ou il a fait triompher les idées révolutionaires durablement, il a incéré le bacille de la pensé la plus meurtriére en Europe. <br /> Vous auriez pu prendre d'autres citations toutes aussi pertinente chez Lénine, Staline ou mieux Trotsky... Ce dernier a été lui aussi un meneur d'homme incontésté. Il a étté le créateur de l'armée rouge. Parti de rien, il a donné au communisme la meilleur arme de sa victoire.<br /> Non, non Monsieur, je vous le dit: vous vous êtes égarés. Si les chefs n'étaient pas courant dans notre "camp", j'aurais pu être compréhensif. Mais c'est que justement: ils abondent.
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B
Le fait de qualifier Napoléon d'imbécile n'engage heureusement que vous, et ce blog n'a pas pour but de porter un jugement de valeur sur tel ou tel personnage historique. Le choix des personnages historiques répond uniquement à la trace qu'ils ont laissé en tant que chef reconnu dans l'histoire, et Napoléon semble être reconnu comme un chef d'Etat et un chef militaire hors pair, et non pas comme spécialiste d'une autre question.<br /> D'ailleurs le fait que vous ayez lu son mémorial montre bien l'intérêt qu'il succite encore.<br /> Toutefois ce blog tente de faire un choix pertinent parmi le panthéon des chefs. Ce choix réside essentiellement dans leurs recherches sincères de l'intérêt commun, et encore une fois Napoléon répond à ce critère.<br /> Nous vous engageons bien humblement a compléter vos connaissances sur "le fils de la Révolution" en lisant "Napoléon" de Jacques Bainville. Cet auteur que l'on ne peut guère accuser de Bonapartisme nous dévoile ou nous confirme que l'Empereur fut un chef extraordinaire TANT SUR LE PLAN POLITIQUE QUE MILITAIRE
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B
Napoléon Ier, ou plutôt Bonaparte est la combinaison, à partie égales, d'un soldat de génie et d'un aberrant disciple de Rousseau, c'est à dire d'un imbécile. La lecture du "mémorial" (que j'ai faite),qu'il dicta à Saint Hélène est trés caractéristique à ce point de vue. Les pages consacrées à l'art militaire donnent l'impression de la sécurité, de la certitude. Elles sont du plus grand bon sens. Celles consacrées aux motifs de guerre sont d'une puérilité déconcertante. L'impérial causeur eût été bien embarrassé de se préciser. Ce phraseur impénitent (toute sa vie ou presque, il dicta mais ne rédigea point; ce qui a permis à ses défenceurs de réhausser son ésprit) donna beaucoup de leçons, mais comme plus tard la république il ne fut pas à une contradiction près. Homme d'action, il le fut. Tant qu'il alla de victoires en triomphes Bonaparte opposa souvent la superiorité de l'homme d'action au penseur. Lors de sa retraite, à saint Hélène, il opposera toujours l'intellectuel à l'homme d'action. Mais cette fois si, il dédénia l'homme d'action au profit de " l'intellectuel". En fait et on l'aura bien vu Bonaparte a servi sa gloire. Enfin, s'il avait eu plus de bon sens de logique et d'experience il aurait pu devenir comme Aristote, "un homme d'action et un homme de reflexion (philosophe); le premier étant soutenu par le second". Mais enfant de la révolution et finalement révolutionaire lui-même, il opposa, divisa et gaspilla tout au profit égoiste de sa gloire.J'ajoute que, au contraire d'Aristote (qu'il s'exuse de la comparaison) Napoléon voulu devenir l'un puis l'autre; il n'en fut que la moitié. Napoléon n'a enfanté que le romantisme qui n'est autre que l'exaltation des parties basses de l'humanité aux dépens "de la divine raison". "Il n'y a de pédagogie que d'exemple": la pédagogie Dieu sait s'il en a fait, quant à l'exemple que Dieu nous en préserve.
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B
Ce Blog n'a pas pour but de sélectionner certains personnages en fonction de leurs opinions ou des sentiments que l'on éprouve pour eux. Ceux qui sont choisis, le sont pour les qualités de chefs au sens large du terme que l'Histoire leur reconnaît. A ce titre Napoléon Bonaparte trouve donc toute sa place dans ce blog.<br /> Par ailleurs, il me semble que dans cette citation, Napoléon dans le cadre de l'exercice du pouvoir, établi une hiérarchie entre la réalité des faits et les " grands discours". Les premiers primant en efficacité sur les derniers. Cette hiérarchie n'est d'ailleurs pas synonyme d'oppostion, et bons nombre de chefs ont été d'excellents orateurs. Toutefois le don de la parole était toujours subordonné à l'action, et en aucun cas une finalité. Malheureusement l'Histoire et même l'actualité fourmille de grands orateurs qui ont le verbe haut mais qui s'avèrent stérile à l'action. Pour tout chef il convient d'écarter ces "orateurs" dés que leurs péroraisons n'est plus au service de l'action.
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